S’il y a bien un retour que je n’attendais pas, c’est bien celui de Nick 13, tout du moins sous la bannière du légendaire Tiger Army. Car le bonhomme a petit à petit glissé dans un rock plus classique, plus country et soft, assez loin du psychobilly plein d’énergie que les deux premiers albums du combo avaient installé. Alors que doit-on comprendre ? Que le petit brun a la voix d’or est revenu à ses premières amours ? L’intro (pas terrible au demeurant) pourrait le laisser penser. « Firefall » pourrait à la limite laisser planer le doute, même si elle manque de pêche, ayant plus la tronche d’un titre de mi-parcours, celui qui ralentit un peu le tempo avant de nouvelles tueries punk-psycho. Mais avec un « Prisonners of the night » qui bascule franchement dans la mièvrerie rockab’, on craint le pire. Et si le pire n’arrive jamais, le disque se maintient dans un à-peu-près très gênant pour qui vient y chercher ce qui est écrit dessus ; du Tiger Army. Or, ce qu’on a ici, au mieux, c’est du Tiger Cub Army (armée de bébés tigres, pour les non-anglophones). J’ai l’impression d’écouter un album entier avec des ersatz de « Hechizo de amor » ; c’est chiant. Ok, ça peut avoir ses fans, mais pourquoi l’avoir sorti sous ce nom ? Je ne comprends pas. Et je ne valide pas.
Tiger Army : Prisoner of the night