
The Brooks m’avait été catapulté par son label comme une pépite funk. Tsss. A moi. Une pépite funk. J’ignore toujours si c’était de la provocation ou autre chose mais… Contre toute attente, ça a plutôt fonctionné. D’une part parce que je l’ai écouté, ce disque. D’autre part parce que j’ai bien du reconnaître qu’il fonctionnait plutôt bien. Oh, sur moi, uniquement très partiellement, parce que je ne suis vraiment pas dans ce mood en général. Mais ses qualités étaient indéniables. Le parfum old school, les rythmes fiévreux, ce shaker subtil entre funk, r&b, soul, jazz et afrobeat… Tout ça se combinait parfaitement, pour aboutir à un résultat qui sentait fort la nostalgie, mais pas assez pour me gêner. Ce nouvel album va dans le même sens. Comme sur le précédent, on ressent l’influence des grands du funk comme Sly & The Family Stone (« The wall »), mais tout autant celle de la soul de la Stax (« Sista »), et un peut tout ce qui traîne entre les deux. Pourtant, il y a bien un truc qui me gêne dans ce quatrième album. C’est qu’il est un peu trop dans l’air du temps. Pas au niveau du style, ah ça non, ça ne risque pas. Mais au niveau de la durée. 29 minutes, les gars, franchement ? Après quatre longues années d’absence ? C’est pas cher payé. Heureusement, il y a ici de très bons moments à vivre. J’ai beau ne pas être le client idéal pour « Soon as I can », tout comme son prédécesseur, je suis assez séduit par la fraîcheur, la bonne humeur et l’énergie communicative de ses neuf titres. Ah, même pas dix ? Me poussez pas. Mais allez, c’est noël, alors c’est pardonné. Non ? Bah faites comme si !