
Ce n’est que grâce à son chargé de comm’ que je me retrouve aujourd’hui à chroniquer ce troisième album de Thadeus Gonzalez. Le monsieur a certes bénéficié de premières parties qui en rendraient jaloux plus d’un, mais de la part de musiciens sur les terres desquels je ne me rends plus : Slash, Kiss, Motley Crue. Avancer ces noms, ça donne une idée du style qu’on va trouver au sein de ce disque ; un rock assez rétro (Thaddeus a été leader du groupe hard rock Electric Sister dix années durant avant de s’émanciper), teinté de hard rock et de rock alternatif, très américain. Sur le premier titre, « The death of a good hustle », si la voix trahit indéniablement certaines influences, on a droit à bon gros titre de rock alternatif avec un gimmick de guitare obsédant et un soupçon d’electro ; une très très bonne entrée en matière. « Ripe » se situe dans une veine assez similaire, et nous laisse confiant pour la suite. Avec « Horses lay down », ballade très eighties, on descend un peu, même si elle est très bien réalisée. « Apparition world » se situe entre les deux. Les couleurs dominantes de l’album sont là, et les dix titres se contenteront de nuancer celles-ci pendant 40 minutes, avec quand même des sonorités hard rock très prononcées, autant sur les intonations de voix que sur le jeu de guitare et les soli. C’est le principal écueil qu’auront à surmonter les auditeurs ; si vous y êtes récalcitrants, ce n’est même pas la peine de poser un pied ici. Si ce n’est pas le cas, en revanche, « Opposite faces » pourrait tout à fait vous convenir. C’est le genre d’album avec lequel on passe un bon moment sans se prendre la tête, un compagnon idéal pour une autre activité, qui à l’occasion accroche vraiment et donne la pêche, mais sans jamais vraiment monopoliser l’attention. Je sais que ça peut sonner un peu péjoratif mais ça n’est pas l’intention. Bon, je suis un peu moins convaincu par la reprise d’INXS « Never tear us apart », mais ça reste un détail ; Thadeus Gonzalez a globalement fait un très bon boulot sur cet opus.