Bon. Depuis 2018 et ma première rencontre avec elle, je n’ai toujours pas vu de film avec Suzanne Santo, ni écouté une note de son premier groupe Honey Honey, ni vu comment elle défilait bien sur un podium. Et en plus, ça ne me cause aucun complexe ; j’avais bien aimé son disque, sa couleur charbonneuse et son côté americana sans le dire franchement. Alors bien sûr que je m’attends à retrouver les douces sensations de « Ruby red » sur « Yard sale », le petit dernier ! On y trouvera aussi des éléments neo soul et même rock plus affirmés. Bref, il s’avère plus varié, plus ouvert. Il faut dire que le disque a été en partie composé en tournée avec Hozier, et en tout cas dans sa quasi-intégralité hors du territoire « habituel » de la Texane. Musicalement aussi donc, on a cette impression de se situer entre deux mondes, puisque le disque est chargé d’influences rétro, mais emploie aussi des tournures et techniques plus modernes. On apprécie la présence accrue de la guitare, et sa cohabitation avec les ambiances fantomatiques déjà présentes sur le disque précédent. La voix de Suzanne est toujours aussi chargée de sensibilité et de douceur. Ses titres portent toujours un parfum de nostalgie et/ou de mélancolie, aidés par les arrangements de cordes et quelques gimmicks bluesy savamment disséminés. On évitera bien sûr pas une ou deux ballades un peu plus faciles, mais elles passent assez bien, se fondant dans la masse grâce à leur instrumentation neo country. Bilan ? Pas déçu du tout par ce nouvel album de la dame, qui confirme qu’elle en a sous le chapeau !
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