LOSER : All the rage

Certains noms de groupe ont une signification beaucoup plus intime que d’autres. C’est probablement le cas pour Loser, dont le leader Tim Maxwell est de son propre aveu un grand angoissé. Le fait que son premier album n’ait pas l’occasion de se faire connaître, la faute à ce qu’on sait, n’a pas vraiment aidé, et le frontman a connu une longue période de détresse, que ce « All the rage » cathartique vient illustrer et, du moins on l’espère, clore. Le groupe australien y sort toute sa rage au sein d’un pop punk / powerpop / rock alternatif énergique et assez rétro, comme il est de bon ton de le pratiquer ces dernières années. Cependant, le son reste assez moderne et crunchy pour qu’on ne confonde pas « All the rage » avec un disque de « la grande époque ». On pourra, ça et là, déceler quelques influences plus ou moins franches (Weezer, Foo Fighters, et le grunge nineties), digérées au sein d’un style assez punky et poppy qui assure à l’album une facilité d’écoute et de digestion assez impressionnante. Les dix titres du disques fonctionnent comme des madeleines de Proust bi-goût ; on y trouvera pas vraiment autre chose que ce qu’on a déjà goûté, fait de façon qu’on a déjà écoutée, avec des moyens et une attitude qu’on a déjà approuvées. Rien de neuf sous le soleil, mais rien non plus qui nous fera fuir ou nous ôtera un sourire simplet des lèvres.

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