Si en passant, le nom de Suzanne Santo vous a fait tilt, c’est que : 1/ vous l’avez croisée dans une série, ou un film, car elle est aussi actrice. 2/ Vous l’avez croisée au sein de son duo HoneyHoney, combo d’americana qui connaît son petit succès. 3/ Vous l’avez vue sur un podium ou dans un magazine, car elle est aussi mannequin. 4/ Vous pensez qu’il s’agit d’une catcheuse latino, et vous vous êtes gouré de site. Si vous avez répondu oui à l’une des trois premières propositions, vous êtes déjà plus au fait que votre serviteur, qui découvre ce premier album solo par un pur hasard, sans même en avoir lu une ligne. Comme quoi, des fois, le hasard fait bien les choses. Car ce « Ruby red » partage quelques éléments avec le premier album de Karen Elson. Un goût pour les sonorités rétro (moins prononcé que chez l’ex protégée de Jack White), une touche mélancolique déchirante, une couleur très ricaine, entre americana, folk et pop. Ah, et j’allais presque oublier le charme et la sensualité, mais ce sont des arguments tellement subjectifs qu’il sont superflus. Sur ce disque, on retrouve un ami de la jeune femme qui ne nous est pas inconnus et qui cadre tout à fait avec le genre pratiqué, Butch Walker. Il chante sur un titre, donne un coup de main pour un peu tout et produit. Cette alliance produit un disque qui allie effectivement le masculin et le féminin à la perfection : douceur, rugosité, authenticité et tournures folk – pop s’y entremêlent pour notre plus grand plaisir, et il est impossible de s’y ennuyer. Beau, charmant mais non dénué de noirceur et de force, c’est vraiment un disque que l’on se plaira à écouter et réécouter seul, en famille ou entre amis tant il y en a pour tout le monde ici. Je ne connais pas HoneyHoney, mais ils vont avoir fort à faire pour égaler ça !
Suzanne Santo : Ghost in my bed
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