8 ans que Starsailor n’avait pas sorti d’album. Sauf que, pour tout vous dire, je ne m’en étais pas vraiment aperçu : je n’avais pas posé une oreille sur un disque des anglais depuis 2005 et le bof-bof « On the outside ». J’y avais ressenti un glissement du son du groupe vers plus d’accessibilité, moins d’émotion. Mais alors pourquoi est-ce qu’aujourd’hui je m’acharne sur leur cas ? Par un hasard que j’espère heureux ; celui d’avoir recroisé le titre « Love is here » sur une de mes playlists. Et de m’être souvenu, que, quand même, le premier album dont il était issu avait quelque chose de magique, et pas mal de choses du chef d’oeuvre. Et paf l’album. J’ai un peu de mal à reconnaître la voix de James Walsh sur « Listen to your heart », qui sent fort le premier single mais s’avère tout de même un peu convenu. « All this life » et « Take a little time » plongent par contre dans une pop qui se fait encore plus groovy et légère. Et je commence à trouver ça chiant. Hélas, la suite me conforte dans ce ressenti. Mais « Sunday best » vient me sortir de ma torpeur, « Blood » et suit un chemin parallèle avec un peu moins de réussite, mais passe assez bien. « Best of me » est par contre trop « cheesy » pour moi. « Break the cycle » tombe hélas lui aussi comme un soufflé. En revanche, « Fallout » retrouve un panache qu’on espérait plus. « FIA (fuck it all) » est beaucoup moins rebelle que prévu : un coup pour rien. Et enfin, « No one else » laisse un goût amer, celui d’un disque qui compte quelques belles réussites mais qui se complaît un peu trop dans le mainstream pour me satisfaire. Après, oui, je ne parle que de moi, et ce disque se hisse au niveau des autres productions du genre. Mais certainement pas de leur premier album, qui attend toujours son digne successeur !
Starsailor : All this life