Septic Flesh m’enchante et me surprend depuis 23 ans. Si vous ne les connaissez pas, et bien, d’abord, honte sur vous et votre descendance sur 3 générations, et puis je vais quand même vous faire un topo, pour que la quatrième puisse faire quelques chose de sa vie. Les grecs, donc, pratiquent un dark metal symphonique de haute volée, une merveille à la fois bestiale et grandiose. Ce dixième album se situe dans la lignée de leurs précédents albums : de plus en plus riche (le chant clair gagne en présence, les ambiances y sont plus diversifiées, les choeurs), de plus en plus vaste (les orchestrations sont toujours plus précises et créatives), sans jamais renier rien de son passé et de sa personnalité. « Codex omega » est donc une tuerie du début à la fin. Et si vous avez la chance de le chopper dans sa version agrémentée de bonus, vous ne pourrez qu’abdiquer devant le talent à l’état brut de Christos Antoniou, guitariste mais surtout responsable de la totalité des orchestrations. En effet, les trois titres bonus sont des revisites 100 % orchestrales de titres (ou cumul de titres) déjà présents sur l’album. Et autant vous dire que c’est spectaculaire et juste exceptionnel. Ce type a toujours été un génie, et gros riffs, voix death gutturales et blast beat ou pas, sa virtuosité transpire par tous les pores de sa musique. Alors oui, « Codex omega » se contente de poursuivre le travail de sape du groupe. Mais c’est déjà tellement énorme que c’est bien assez !
Septicflesh : Portrait of a headless man