
Le précédent album des Storm Orchestra m’avait été bien spoilé par Groover ; j’y allais donc confiant. Ici, ce n’est pas le cas, et donc je ne sais pas comment le groupe a pu évoluer en deux ans. Bien sur, je m’attends toujours à trouver un rock alternatif musclé, lyrique et inventif, comme ce que j’ai pu expérimenter avec « What a time to be alive ». Mais eh, on vit dans la société de l’image, et je dois dire que cette pochette très flashy m’inspire beaucoup moins. Pourtant, quand « Bright soul » déboule, je suis rapidement rasséréné. Un bon gros riffing groovy, un son très produit, un refrain très pop, tout fonctionne bien, même si ça reste un peu trop « propre » pour moi. « Drummer » s’avère tout aussi catchy mais un peu plus sombre, et ça me convient tout à fait. Chunk !, No, Captain Chunk ! S’invite sur une « Crush the mirrors » qui ne m’en semble pas transformée pour autant (mis à part un break plus musclé). En tout cas, c’est un très bon titre. Sur « Superplayer », l’influence Fall Out Boy ressort, mais on ne s’en plaindra pas. J’accroche un peu moins à « Cut loose, somehow », un peu trop facile mélodiquement. « Désolé » est la semi-balade que j’imaginais par son titre, et ce ne sera clairement pas un coup de coeur, mais ouf elle n’est pas interprétée en français. « We will be the last » repart vers quelque chose de bien plus rock, mais est bientôt éclipsée par une excellente « Tear myself down ». La bien plus groovy et pop « This game » ne s ‘écarte que peu de cette énergie, et les suivantes enfoncent le coup d’un rock alternatif certes je trouve moins progressif et ambitieux que sur le disque précédent, mais plus accrocheur et musclé, ce qui aboutit à un album plus harmonieux dans son ensemble. Bref, Storm Orchestra n’a pas perdu la main, et moi je n’ai pas perdu mon temps ; avec des disques comme celui-ci forcément on « Get better » !