CENTHRON: Liebe ist krieg


Je suis un gros fan d’EBM. Ce n’est que très récemment que je me suis décidé à me séparer d’une partie de ma discographie complète de Skinny Puppy. Alors oui, je me suis intéressé assez tôt à ses rejetons, et j’ai suivi les évolutions du genre, en particulier du côté de l’Allemagne, qui a toujours eu une appétence certaine pour le mélange entre noirceur gothique et sonorité electro bien agressives. Il y a eu, de ce côté, de franches réussites et de magnifiques plantages. Centhron (bah, y’a pas d’arbre) pratique l’aggrootech, un dérivé vampirisant largement les franges les plus extrêmes de la techno (hardcore, harsh noise…) en y joignant une imagerie dark et un chant saturé, parfois des guitares. Moi, j’aime bien l’efficacité des mélodies electro, et je reste attaché au chant en général, à celui electro indus en particulier. Donc me farcir « Liebe ist krieg » n’est pas vraiment une corvée. Pour vous donner une image, c’est un peu un mélange entre Hocico et Oomph ! Et c’est bien foutu ? Mmh. C’est là où ça se complique. Concrètement, quand on lance l’écoute, on se dit que oui. Les mélodies sont très classiques, la voix aussi, et n’entravant rien à la langue de Goethe (un de mes grands regrets d’ailleurs), je ne pourrais pas me prononcer pour les textes, mais avec une mauvaise foi manifeste, je devine qu’il en est de même. Je ne nie pas qu’il y a de bonnes idées ici, mais l’album repose malheureusement sur une espèce de formule déclinée de titre en titre. Et donc, une redondance s’installe, et au bout de quelques titres, elle s’avère vraiment gênante. Bien sûr, on est pas à l’abri d’une surprise ici et là, comme d’entendre Elmar Schmidt crier « Baise-moi » sur la dernière piste de l’album. Celui-ci dure quasiment une heure, et je n’ai aucun mal à le croire.

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