On m’a toujours accusé d’avoir des goûts bizarres en matière de musique. Tenez, par exemple ; si je ne crache pas sur un petit reggae en de rares occasions, j’ai horreur du raggamuffin. Pourtant, lorsque « Babylon », premier album de Skindred, groupe qui se qualifie de « ragga metal », j’ai été l’un des premiers à me jeter sur la chose, trop curieux de découvrir ce nouveau métissage musical. Et j’ai été conquis. Depuis,je guette chaque sortie du groupe, et n’ai pas encore été déçu. Mais je tiens ici le 3e album du groupe, et j’en ai plutôt entendu du mal. Pourtant, « Stand For Something », le premier titre, fonctionne vraiment bien ; musclée mais catchy, elle met bien en valeur le chant nuancé de Benji. Par la suite, ça se gâte ; « You Can’t Stop » est un pot-pourri de tous les anciennes bonnes idées du groupe, mais tombe à plat. « Electric Avenue », est une bouse infâme (désolé pour les fans d’Eddie Grant ; je ne connais pas l’original, mais je suis certain qu’il est meilleur !). « Calling All Stations » est un pur titre de remplissage. « Corrupted » sauve les meubles, mais est un peu trop policé pour convaincre. « Who Are You » est une expérience foirée. « Days Like These » passe assez bien, sans plus. Et « Invincible » clôt pas trop mal un album raté, et trop court de surcroît (8 titres ? C’est une plaisanterie ou de la fainéantise ?). Bref, on sauvera « Stand For Something », et on jette tout le reste. Quelle déception…
Skindred : Stand for something