SKINDRED : Smile

Ça fait déjà 25 ans que le débonnaire Benji est à la tête de Skindred ; ça me rajeunit pas, moi qui l’ait vu débarquer comme nouveau phénomène avec Dub War. 25 ans qu’il sort des disques mêlant ragga et metal fusion avec plus ou moins de succès et de talent. D’ailleurs, le dernier, « Big tings », m’avait tellement saoulé (après un « Volume » pas si mauvais) que je n’en avais même pas parlé ici : la grosse flemme de faire une chronique dessus. Mais on s’excite pas pour autant ; si vous voyez cet article aujourd’hui, ce n’est pas forcément que « Smile » est un chef d’œuvre, juste que je suis mieux luné pour accepter d’y avancer à l’aveugle. « Our religion » a beau afficher une confiance franche et des riffs carrés, il me laisse dubitatif. « Gimme that boom », sans grande imagination, fait pourtant indéniablement mieux : un bon gros groove metal, un peu con mais taillé pour les ondes. « Set fazers » suit le même chemin pour le même résultat. « Life that’s free » alterne moments rentre-dedans et passages plus pop ou emo, ou on a le plaisir de retrouver le chant clair de Benji ; un très bon titre. « If I could » verse un peu trop dans la pop pour moi mais n’est pas désagréable pour autant. Pour « L.O.V.E. », on bascule carrément dans le « bright side of life » ; je passe mon tour. « This appointed love » avance avec un gimmick dub avant de poser un refrain plus typique du groupe : belle prise aussi. Je suis un peu partagé par « Black stars », qui comporte un refrain que je trouve pas mal mais un couplet assez banal. « State of the union » montre une volonté renouvelée de fusionner tout ce que le combo apprécie, et prouve qu’il parvient encore à le faire efficacement. En comparaison, « Addicted » et « Mama » à fortiori paraissent fades. Enfin, « Unstoppable » reste un peu trop caricaturale pour aboutir à autre chose qu’une adhésion très partielle. Cependant, le bilan de ce « Smile » reste assez positif : Skindred est reparti sur la bonne voie et ça fait plaisir à entendre.

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Paroles de l’album

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