
Et ben merde alors. Silverstein en est à son douzième album avec « Antibloom ». Et moi qui pensais que le groupe, découvert avec son deuxième album « Discovering the waterfront » avait disparu avec la vague post hardcore / emocore des nineties ? Oh, je sais, c’est pas sympa, d’autant plus que les canadiens s’en sortaient plutôt bien à l’époque. D’ailleurs, c’est avec plaisir que je constate que c’est toujours le cas : « Mercy mercy » commence en mode vénère, avec un bon gros riff, un pont plus groovy et un refrain mélodique et accrocheur. Pas du tout original, mais foutrement efficace. Sur « Don’t let me go too low » la voix montre des accointances plus pop punk, mais le titre reste très convaincant. En revanche, la plus pop« Confession » me transporte un peu moins. Et que dire de « A little fight » ? J’ai l’impression d’entendre une chanson de Owl City… Heureusement, le titre est très court et on repart avec « Skin & bones » sur quelque chose de plus convenu pour le genre. « I will destroy this » fonctionne bien avec son gimmick de claviers aussi. « Stress » sonne comme un Limp Bizkit réactualisé : on aime ou pas. Enfin, « Cherry coke » est aussi sucrée qu’on pouvait s’y attendre, et même si les guitares s’amènent en fin de parcours, elle me laisse vraiment sur ma faim. L’ensemble de ce très court album reste plus qu’honorable pour un groupe de cet âge, et je peux désormais comprendre sa longévité au service d’un style qui ne me transporte pas toujours.