
Vous connaissez Tiny Feet ? Non ? Moi non plus. Par contre, vous connaissez Yann Tiersen. Eh bien Quinquis, c’est à la fois le nom de jeune fille et du projet solo d’Emilie Tiersen , la femme de, après avoir abandonné le projet Tiny Feet. Et si vous vous attendiez à quelque chose de convenu ou de similaire à ce que propose son cher et tendre, vous pouvez passer votre chemin. Sur « Seim », on trouve un mélange entre musique électronique, post rock, et rock atmosphérique / progressif. Ok, je suis d’accord, on peut aussi trouver certains de ces éléments, de façon plus ou moins diffuse, chez monsieur. Mais ça reste différent. Aussi parce que Quinquis s’exprime en breton, et que ça projette sa musique, pour les non initiés, bien plus loin qu’à quelques heures de route. Avant de m’intéresser à l’histoire de Quinquis, à la première écoute (honte sur moi) je pensais qu’il s’agissait d’un projet scandinave d’une musicienne d’avant-garde. Ce n’est donc pas du tout par curiosité « familiale » que je me trouve ici, mais bien parce que le style est parvenu à m’accrocher. Alors par contre, oui, il faut s’accrocher. Si on aime les atmosphères spatiales, cotonneuses, traversées par quelque chose qui peut rappeler une musique du monde apatride, on peut vraiment trouver ici un nouveau disque de chevet. Mais une poignée d’entre-vous seulement en sera concerné. « Seim » est compliqué à appréhender de par son positionnement à la croisée des chemins ; l’album se nourrit de plusieurs influences, et n’est ni tout à fait une chose ni complètement l’autre. Mais sa force est qu’il ne se montre jamais abrupt, jamais violent dans sa forme ; tout y sonne naturel et doux, et pour autant le travail des textures, des agencements est remarquable. Joli !