Le cap du troisième album est toujours difficile à passer, et les parisiens de Poni Hoax nous ont fait craindre le pire en faisant plus que prendre leur temps pour accoucher de ce « A state of war » qui espérons-le tiendra ses promesses implicites. Car oui, 5 ans d’attente, c’est long et même dangereux pour une formation relativement jeune et finalement peu connue. Heureusement, on s’aperçoit bien vite que Laurent Bardaine n’a pas fait les choses à moitié : si « Cities of red dust » laisse un peu l’auditeur sur sa faim, les dix titres suivants rivalisent de mélodies entêtantes et malines. L’influence eighties est digérée, et s’intègre maintenant dans la patte Poni Hoax. La voix est toujours aussi magique, et presque sublimée par l’ambiance plus posée, moins folle de cet opus. Plus homogène, plus mid-tempo, « A state of war » est un album qui s’écoute dans le comfort de la chaleur du foyer, qui se déguste en solitaire, loin de la testostérone d’un dancefloor, comme un classique que le temps aurait pâtiné pour le meilleur.
Poni Hoax : Down on serpent street