De petit poucet, Oscar And The Wolf est devenu un ogre croquant tout ce qui passe à sa portée, de la mode aux gros festivals, gagnant des admirateurs très admirés et générant une attente incommensurable pour ce deuxième album qui se doit de transformer l’essai du premier, plutôt bien fichu mais trop homogène. Première constatation, ici Max chante beaucoup plus, et sans maquiller sa voix. Sa musique, elle, cherche toujours le point de rupture entre electro pop sombre et hymnes electro dance. Elle le cherche pour mieux le renforcer, l’étoffer, le rendre plus fréquentable. Et ça marche plutôt bien. Il est à noter également que ce disque est beaucoup beaucoup plus diversifié que le premier, ce qui est une très bonne chose. Alors bien sûr, dans le lot de chansons, il y a des chances que certaines vous coulent dans les oreilles à l’envers. Pour moi, ce sera « Pretty infiniti », que je trouve juste insupportable, et « Queen », un peu trop monocorde. Le reste conserve une nébulosité plus ou moins envahissante. Étrange que le single choisi, « Breathing », soit l’un des titres les moins « dark » ; ça sent un peu le mensonge par omission. Mais en tout cas, le reste vaut le coup d’être découvert, et pousse la musique du petit prodige belge un cran au-dessus. Pas parfait, mais sur la bonne voie !
Oscar And The Wolf : Breathing