NAKED TRUTH : Fight

1988. Quatre mecs, black accessoirement, et venus d’un peu partout aux states (Detroit, Harlem, Los Angeles, Savannah) se réunissent pour monter un groupe… de metal. Un choix à l’époque, et encore maintenant d’ailleurs, pas forcément évident ni compris de tous. Certes, les Bad Brains ou Living Colour ont à l’époque déjà ouvert la brèche, mais ils n’ont fait que s’y faufiler. Naked Truth est né, et va vivoter quelques mois… Jusqu’à ce que, coup de bol, l’ex manager des Clash les repère et leur donne un sacré coup de pouce en les faisant signer chez Sony, chez qui ce deuxième album sortira. Hélas, tout ça ne suffit pas à changer le destin du groupe, qui disparaîtra vite de la circulation. Et pourtant, il est bon ce disque. D’entrée de jeu, « The door » marque les esprits ; impossible de classer le groupe si ce n’est dans le metal fusion, qualificatif limite péjoratif pour tout groupe qui aime autant les grosses guitares que tout le reste du spectre musical. Et puis « Tormented world » débarque, et c’est la claque ; les influences death metal et rock s’y mêlent, une basse obsédante en fonds de cale. Puis viennent « Downtown » et son funk, la cinglante « Lovejoy », une « Black » qui préfigure le « Liar » de Rollins Band, la plus classique « Read between the lines » déjà sortie sur un ep, l’excellente et funk rock « I am he ». La mutante « Fight » prend le relai, puis c’est au tour de la groovy « Telepathy ». « Third eye spy » remet un coup d’accélérateur, plus proche d’un thrash fusion. Enfin, « Red river » clôt ce chapitre de l’histoire du groupe avec un titre plus subtil entre rock et metal fusion, un peu plus classique dans la forme mais vraiment très réussi. Alors pourquoi ce disque a-t-il été snobé ? Je l’ignore toujours. Mais il est temps de réparer cette injustice !

Playlist

Site officiel

Naked Truth : Black

Naked Truth : Read between the lines

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