BLOODYWOOD : Rakshak

Avec un groupe comme Bloodywood, on se pose pas mal de questions. Oh, peut-être pas tout le monde, mais moi oui, en tout cas. Parce que Bloodywood, c’est l’alliance de la musique traditionnelle indienne, le metalcore et le neo metal. Vous voyez le truc ? Moi non plus je ne le voyais pas, mais une fois ce disque lancé, ça m’a paru évident. Evident et terriblement addictif. Il faut dire que je suis assez sensible à la musique traditionnelle indienne. Et la cuisine indienne aussi, tant qu’on est dans la confidence. Bon, maintenant vous savez où m’inviter si vous souhaitez me remercier de mes bons et loyaux services. Bref. C’est en faisant le point sur les sorties en cours et passées que je suis tombé sur le mail me présentant le concept de Bloodywood. Qui forcément m’a alléché. Je lance « Gaddaar », et là, c’est la claque. Tout se marie parfaitement, les motifs world amènent une fraîcheur certaine. En fait, le format me rappelle un peu les débuts de Skindred. Si le groupe a débuté sa carrière en mode parodique, avec des reprises de titres pop et autres, il a bien fait de changer son fusil d’épaule pour proposer de vraies compositions. Bien sûr, pas mal d’éléments restent assez classiques : le chant crossover de Raoul Kerr notamment, rappellera forcément un Linkin Park ou un Biohazard. Le chant vénère de Jayant Bhadula est aussi assez passe-partout. Mais quand celui-ci passe en chant clair, ça change la donne. Je vois souvent passer la comparaison avec The Hu. Franchement, à part le positionnement fusion, elle ne s’impose pas à moi. « Rakshak » est bien mieux foutu. Le groove est là, l’accroche aussi (même si parfois, c’est un peu trop proche de Linkin Park pour moi), et je trouve les éléments exotiques mieux intégrés. Il faut dire que des instruments traditionnels agrémentent pas mal de titres : flûte, tambour, sitar. Et puis, les moyens ont été mis pour faire de ce disque une vraie bonne surprise ; outre les nombreux clips dont il profite, c’est surtout une prod’ claire, carrée et puissante qui le sert. Alors comme souvent sur ce type de curiosité, l’effet whaou du début a tendance à s’essouffler, il faudra donc que le combo parvienne à se renouveler intelligemment. Mais c’est une très belle carte de visite.

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Paroles de l’album

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