MOONSPELL : 1755

En 2008, « Night eternal » m’avait convaincu que le groupe portugais avait encore des choses à dire dans la catégorie gothic doom. Il marquait en tout cas une volonté de revenir à un genre plus mordant et grandiloquent. Depuis, Moonspell a apparemment bifurqué vers un style plus empreint de symphonies et d’un feeling quasi-religieux, et ce malgré la position contraire jadis adoptée par le combo. Bref, 9 ans plus tard, la recette a évolué, mais finalement très peu. Certes, le riffing est beaucoup moins extrême, mais si différence on doit chercher, c’est donc plutôt dans l’organe vocal de Fernando. Moins grave, plus death doom et proche des débuts. Et surtout, les textes sont ici déclamés dans sa langue maternelle. Moonspell a-t-il eu un sursaut de patriotisme, ou a-t-il soudainement pris conscience que ses années fastes, celles où il trustait le premières places du podium du genre, étaient derrière lui, alors à quoi bon chercher à s’exporter plus facilement en s’exprimant en anglais ? Et bon, il n’aurait pas vraiment tort le bougre. Oui, « 1755 » est assez sympathique dans l’ensemble. Mais il n’a ni le panache ni le charme d’antan. Alors oui, je pourrais aussi vous dire qu’il s’agit d’un album concept, se basant sur une coïncidence troublante, celle qui a amené le plus terrible tremblement de terre de Lisbonne à détruire la ville le jour de la Toussaint. Mais est-ce vraiment important ? Et vous dire que oui, ce disque s’écoute fort bien, présente des qualités mélodiques indéniables, fait preuve d’un savoir-faire que seul un groupe d’expérience et de talent peut proposer. Mais « 1755 » ne me convainc que sur le moment, je n’en retiens que des bribes, juste l’ambiance générale, et c’est quand même dommage pour un groupe qui m’a donné tant de frissons dans le passé…

Site officiel

Paroles de l’album

Moonspell : In tremor dei

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