Matt Bauer, c’est un nom qui me parle un peu. Bon, je ne vais pas non plus vous bourrer le mou, je ne suis pas spécialiste de son œuvre, mais je sais qu’il est assez grand, chauve, barbu, et qu’il peut être classé dans la catégorie folk. Tout ça, je le sais parce que j’ai acquis il y a un an et des brouettes « The island moves in the storm », le troisième (si je compte bien) album du bonhomme, basé sur une histoire assez sombre mais rendue de façon magistrale en compagnie d’une foule de nom prestigieux. Un disque découvert par hasard, mais apprécié à sa juste valeur. C’est aussi un peu par hasard que j’ai déniché celui-ci, à vrai dire. En pénurie d’autre chose que du métal ou de l’electro, très présents ces derniers temps parmi les sorties, j’ai furtivement entrevu son nom, et me voilà. « Dream’s end ». Un titre qui laisse imaginer un disque tout aussi mélancolique et beau que dans mon frais souvenir. Et il ne faut que quelques minutes pour constater que je suis dans le vrai. Utilisant peu ou prou les mêmes instrumentations, les mêmes structures, les mêmes tics vocaux, l’americana folk décharnée de Matt Bauer parvient donc au même résultat. Ce qui peut le desservir, c’est la simplicité assumée de ses titres, la relative similarité de leurs effets, leurs mélodies en mode mineur. Mais avait-il vraiment une chance de convaincre ceux qui s’arrêteraient à ces détails ? Non, bien sûr. « Dream’s end » s’adresse aux amateurs de chansons folk épurées, dont la lumière se plaît à se dissimuler derrière un voile plus ou moins épais de mélancolie. Un titre comme « Silver orchard » en est la preuve indiscutable. Quant au reste, c’est à n’en pas douter l’une des plus belles réussites folk de l’année !
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