My Autumn Empire, c’est Benjamin Thomas Holton. Et Benjamin, ce qu’il aime, c’est la musique qui fait rêver. Non, on ne parle pas de trance, mais on est bien en revanche en terrain progressif. Du progressif contenu, délimité par les frontières d’une folk intimiste et mélancolique, mais du progressif quand même. Il faut dire que le monsieur est aussi derrière Epic45, qui lui aussi s’affranchit largement des barrières de sa pop indé en lui injectant folk, prog, électro, post rock et neo classique. Et là, les connaisseurs me diront : « mais alors, pourquoi My Autumn Empire » ? Et ben pour être tout seul, peinard, le patron quoi ! Bien. Maintenant que ces questions d’usage sont réglées, explorons plus avant ce quatrième album. Hum, quoi ? Oui, je sais, je n’ai pas dit qu’à la base, My Autumn Empire s’est nourri des chutes de studio d’Epic45, et que leur line-up de concert est le même, et alors ? Ok, on a donc ici un disque au titre long et vaguement poétique, dont le contenu est comparable à celui de la maison-mère. Tout ça n’a pas l’air très intéressant ni original. Et pourtant lancez donc « The following ». Sa folk fantomatique et ampoulée, qui me rappelle les nordistes Pink Nicotine, est une petite douceur à laquelle il est difficile de résister. « Death song » et « Forcefield » se font plus intimistes et sombres, mais peinent à convaincre. Heureusement on repart sur des bons rails avec « Black shape », plus travaillée et originale. « The beautiful golden Y » renoue avec la sobriété, mais le fait de façon plus intelligente. Hélas, « Garden echoes » et ses suivants repartent dans la mauvaise direction, celle de la redondance et de l’ennui. Bon, si on fait le bilan, on a donc pas grand-chose d’exceptionnel ici, et c’est bien dommage étant donné le pedigree du bonhomme et le très encourageant premier titre. Peut-être une prochaine fois ?
My Autumn Empire : Death song