Sept ans après leur dernier album, voici le nouvel album de Man Man. Si vous ne connaissez pas Man Man, alors restez sur vos gardes : vous n’êtes pas à l’abri d’un coup de cœur. Enfin, pour peu que vous soyez sensibles à une certaine forme de folie musicale. Car Man Man est attaché à sa liberté. Et sa liberté prend souvent des formes expérimentales, puisant dans pas mal de formes de rock, dans le jazz, dans la musique de spectacle et de comédie musicale… Certains synthétiseraient de façon abrupte mes propos en disant qu’un album de Man Man, c’est un joyeux bordel. Je vais dire que c’est faux. Mais je suis un peu de mauvaise foi. Les plus finauds d’entre-vous auront remarqué que Man Man est absent des pages d’Adopte Un Disque. Pourtant, j’ai deux albums du groupe à la maison. (les deux précédents). Mais j’avoue que c’est tellement casse-gueule à chroniquer que je ne me suis jamais risqué à faire un « oldies but goodies ». Est-ce que le confinement m’a rendu plus téméraire ? Peut-être. Bref. Outre son nom à coucher dehors, ce sixième album reprend les choses là où « On oni pound » les avait laissées. Ah, oui, je sais ! J’ai parlé ici d’un excellent disque anglais de Lupen Crook. Eh bien c’est de celui-là que ce disque se rapprocherait le plus, si je dois en choisir un. Ah, ben oui, je sais, ça ne vous avance guère. Et si je vous dis que les histoires narrées par l’inénarrable Honus Honus sont aussi dingues que sa musique ? Bon. Le groupe décrit sa musique comme « viking vaudeville » ou « manic gypsy ». Ok, c’est un cul de sac aussi. Le groupe emploie principalement le piano, mais aussi le violon, la flûte, le saxo, le soubassophone, le xylophone, et les plus classiques basse, batterie et claviers. Tout ça ensemble souvent. Donc on y est : Man Man ne ressemble à rien de ce que vous connaissez, et même si c’était le cas, il le fait tellement à sa façon que vous ne reconnaîtriez rien. Alors oui, il peut être compliqué de se raccrocher à une chanson en particulier, et ce n’est peut-être pas le meilleur album du groupe, mais ça reste un excellent opus !
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