Lanterns On The Lake, si on ne les connaît que peu par ici, se sont fait un petit nom dans leur domaine, la dream pop, en angleterre, avec leurs trois précédents albums. Ce qui est intéressant chez ce groupe de Newcastle, c’est que de dream pop, ils n’en ont pas tout l’attirail. Ah, oui, il faut que je vous dise ; je ne goûte que peu à la dream pop. Ici donc, les traces de titres capitonnés de coton, employant des subterfuges sonores psyché, baignant dans un bain shoegaze et portés par une voix contemplative interchangeable peuvent être repérées, mais sont la plupart du temps balayés par le vent, recouverts d’une surcouche plus « palpable ». Lanterns On The Lake a une vraie chanteuse en la personne de Hazel Wilde, ancrant en territoire pop indie une musique plus folk et progressive que celle de ses confrères / consœurs, et bien à sa place chez Bella Union, entre Devics, Howling Bells, Midlake et Promise and The Monster. Toujours mélancolique, souvent majestueuse, la musique des britanniques touche par son apparente simplicité qui va pourtant chercher beaucoup plus loin que des rythmes et influences binaires. Assez purs, faisant la part belle aux instruments « classiques » (piano, voix, guitare, violon), les neufs titres de ce quatrième opus ne cherchent jamais à noyer le poisson, et respirent la sincérité ; ça ne fera certainement pas du combo la hype du moment, mais ça lui confère une aura apaisante et universelle. Ce qui, paradoxalement, nous amène mieux au délassement et au rêve que des effets de studio. Constatez-le vous-même rien qu’en lançant la première chanson, « When it all comes true », qui se charge de vous mettre dans l’ambiance d’un album ample, beau et réfléchi, qui à coup sûr s’attirera autant de bienveillance médiatique et on l’espèce, publique que ses prédécesseurs !
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