KILLS BIRDS : Married

Kills Birds, c’est un nom qu’on ne connaît pas vraiment par ici. Mais ça risque de changer, puisque le groupe compte parmi ses fans un certain Dave Grohl, et a aussi titillé l’oreille aguerrie de Kim Gordon. Bien entendu, ce détail qui ne m’a pas échappé a joué dans mon désir de découvrir ce premier album du groupe. En plus, on me l’a vendu comme une rencontre entre grunge, punk et rock alternatif, ce qui n’est pas pour me déranger. Alors, il est comment ce « Married » ? Il est très bon, pardi ! La chanteuse canado-bosniaque Nina Ljeti harangue à tout va, crache sa rage et son mépris, épaulée par la guitare rageuse de Jacob Loeb, alors que la section rythmique s’assure d’écraser tout ce qui reste de résistance derrière. Mais plus encore que sur « Rabbit », je trouve que c’est sur « Cough up cherries » que ça prend tout son sens. Et si finalement pas mal de titres nous permettent de souffler un peu en attendant la suite, on reste quand même sur un album éprouvant par la tension permanente qu’il impose à ses titres. On pourrait décrire Kills Birds comme une rencontre entre Veruca Salt et L7, la pondération et l’écriture de l’un entrant en symbiose avec la rage, l’énergie et l’attitude de l’autre. Et ça fonctionne bien. Je n’irai pas jusqu’à crier mon amour pour cet album comme certain(e)s, mais c’est sûr, il évoque la fraîcheur et la nonchalance d’une époque musicale un peu révolue, une audace qu’on ne voyait plus trop circuler ces derniers temps, et ça fait du bien.

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