
Je peux comprendre que beaucoup considèrent les Foo Fighters comme un excellent groupe de rock alternatif. De mon côté, même s’il est rare que je passe un mauvais moment en leur compagnie, je dois bien avouer que je trouve le groupe capable de merveilles aussi bien que de redites. Ce onzième album est marqué du sceau du deuil. Celui de la mère de Dave Grohl, et bien entendu du batteur de la formation Taylor Hawkins, disparu l’an dernier. Pour leur rendre hommage, il fallait bien que le guitariste / chanteur (et re batteur, du coup) façonne une œuvre bien plus convaincante que les précédentes. C’est du moins ce à quoi on serait en droit de s’attendre. Et heureusement, c’est le cas. Il est difficile, après une écoute, d’avoir une idée précise de l’impact à venir de « But here we are » sur la carrière du groupe et ses fans. Mais je serais étonné qu’il ne soit pas considéré comme l’un des meilleurs disques des Foo Fighters. Le groupe y retrouve certes son énergie, mais aussi et surtout sa faculté à écrire des titres qui transmettent de l’émotion, de la force et du courage. Attention, je n’ai pas dit que le disque ne comportait aucun défaut ni temps mort. Même si « The teacher » est certainement le titre le plus fort niveau texte de l’album (il est directement dédié à la mère de Dave Grohl, professeur), ses dix minutes ne plairont pas à tout le monde. Quelques autres titres renouent avec un rock pour stade classique et efficace, mais un peu dénué d’originalité. Mais rassurez vous, la plupart parviennent à hisser le genre des américains un cran au-dessus. Alors oui, Foo Fighters transcende son art avec ce disque. Et donc oui, ces deuils sont malheureusement les meilleures choses qui soient arrivés au groupe ces dernières années.