KATATONIA : Sky void of stars

Sur « City burials » déjà, Katatonia, en pleine réécriture de son parcours, s’aventurait vers des structures bien plus savantes et progressives. En conservant tout de même cette patte, cette émotion dont la voix de Jonas Renske est l’un des principaux vecteurs. « Austerity » confirme cette volonté d’aller vers quelque chose de plus complexe et exigeant, mais de façon un peu douloureuse, je dois dire… En effet, si on y perçoit une émotion certaine et qu’on y détecte des passages magiques, ceux-ci sont un peu trop noyés dans la masse, étouffés par des éléments dont on a l’impression qu’ils sont rapportés artificiellement. « Colossal shade » et « Opaline » aussi semblent chercher une forme d’équilibre entre technique, déstructuration, modernité et émotion… Et ça ne fonctionne qu’à moitié. On ne peut raisonnablement pas dire que les titres sont mauvais, mais ils ne sont pas transcendants, et font partie pour moi de la catégorie « vite écouté, vite oublié ». « Birds » fait un peu mieux avec une mélodie principale très efficace. Il fait partie, avec « Impermanence » et « Atrium », des réussites assez immédiates de cet album. Peut-être en comptera-t-il des plus insidieuses, mais pour l’instant, à chaud, je ne suis pas plus enthousiasmé que ça. Pour tout dire, je le trouve carrément « tiède », ce disque ; je n’y retrouve ni la folie de certaines pièces de la discographie des suédois, ni la noirceur des uns, ni la puissance des autres. Pourtant, ne serait-ce que mes trois titres préférés auraient pu avoir bien plus d’impact avec une orchestration et un rythme différents… Bref c’est la frustration qui m’étreint, la passion qui s’éteint, mes ami(e)s… J’espère vraiment que Katatonia changera d’angle d’attaque pour le prochain album !

Facebook

Instagram

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    Pour moi, en 2016, « The fallen hearts » allait dans le bon sens. Plus progressif certes, mais renouant avec le feeling doux amer d'un « Last fair deal gone down », il me laissait espérer un retour à une époque bénie. Et vous savez quoi ? « City burials » me donne raison. Et comment ! Il…
    Tags: plus, katatonia, burials, city, on, moi, titres, metal, gothic, gothique
  • 10000
    Se renouveler sans se trahir, voici une mission bien ardue à mener pour toute formation dont la durée de carrière égale celle de ses plus jeunes fans. Katatonia, passé maître dans l'art du metal dépressif, aidé il est vrai par la voix fantastique de Jonas Renske, sobre mais chargée d'émotions…
    Tags: plus, katatonia, album, bien, of, moi, disque, mieux, a, passages
  • 10000
    Les suédois de Katatonia ne peuvent pas être taxés d'immobilisme. Depuis leurs débuts, leur style évolue, gagne en ambiance, en intensité ou en puissance, s'habille de riffs plus velus, de passages électroniques... Ce nouvel album ne déroge pas à la règle. Tout commence par un riff écrasant sur « Forsaker » qui…
    Tags: katatonia, plus, ne, l'album, passages, suédois
  • 10000
    Katatonia, à ne pas confondre avec les poppeux anglais homonymes, à une lettre près, sont les rois du metal gothique depuis quelques années. Alors, bien sûr, certains rechigneront à le reconnaître, me parleront de Paradise Lost, de Lacuna Coil ou je ne sais qui d’autre, mais parlons sérieusement une seconde :…
    Tags: d, katatonia, l, metal, gothique, gothic
  • 10000
    En jetant une première oreille distraite à Deathwhite, que je ne connais pas, ma première réaction est pour le moins enthousiaste ; je me dis que j'ai peut-être trouvé un groupe qui se réclame du Katatonia de « Tonight's decision » ou « Discouraged ones ». Soit ma période préférée du groupe suédois. Formé en…
    Tags: plus, façon, bien, a, voix, metal, on, ne, katatonia, puissance

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *