DEATHWHITE : Grey everlasting

En jetant une première oreille distraite à Deathwhite, que je ne connais pas, ma première réaction est pour le moins enthousiaste ; je me dis que j’ai peut-être trouvé un groupe qui se réclame du Katatonia de « Tonight’s decision » ou « Discouraged ones ». Soit ma période préférée du groupe suédois. Formé en 2012 aux Etats-Unis, Deathwhite en est avec « Grey everlasting » à son troisième album. Le groupe a profité, comme beaucoup, du confinement pour lui donner naissance, et on le devine, n’a eu aucun mal à lui transmettre l’humeur sombre dont il se fait l’echo. Une fois passée une jolie intro symphonique, « Earthtomb » nous pose le décor ; celui d’un gothic dark metal chantant le désespoir, sans pour autant renier quelques influences metal extrême dans l’orchestration. Au programme : une voix bien gothique, des guitares acoustiques accompagnés de nappes de clavier, quelques riffs façon chape de plomb ici et là… Mais un titre qui ne remplit pas complètement mes attentes, la faute à un début qui trahit quelques influences black qui disparaissent aussi vite qu’elles sont arrivées. « No thought or memory » s’avère bien plus accrocheur : pas étonnant qu’il ait été choisi comme single. Les prochains highlight sont pour moi « White sleep » et « Immemorial » où, d’ailleurs, le groupe se montre un peu plus incisif. Mais « Formless » est un autre tube en puissance façon « No thought or memory ». Globalement, je trouve que plus le disque avance, plus il parvient à installer son empreinte en nous, et plus donc on est sensible à son style mélancolique et résigné. Il y a quelque chose de Yearning ici dans le placement de la voix, sa façon d’épouser des mélodies désespérées. Oh, bien sûr, sans le génie progressif qui va avec, mais c’est déjà une jolie madeleine de Proust. Au final, la première impression très Katatonia s’efface un peu, et la personnalité de Deathwhite se révèle à mesure de l’écoute. « Grey everlasting » est donc une jolie surprise.

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Paroles de l’album

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