Pour moi, en 2016, « The fallen hearts » allait dans le bon sens. Plus progressif certes, mais renouant avec le feeling doux amer d’un « Last fair deal gone down », il me laissait espérer un retour à une époque bénie. Et vous savez quoi ? « City burials » me donne raison. Et comment ! Il est assez difficile de décrire le style développé ici pour un non-initié à la cause Katatonia. La mélancolie est ce qui caractérise le plus le groupe. La voix posée et expressive de Jonas Renske accompagne à merveille aux riffs heavy, progressifs ou atmosphériques. Parfois, des éléments plus modernes (un poil d’electro) ou au contraires plus rétro (on frôle le hard rock par moments) viennent quelque peu troubler l’équilibre, mais c’est pour mieux nous permettre d’apprécier l’ensemble. Et cet ensemble est encore une fois d’une richesse et d’une profondeur impressionnante. Des titres plus enlevés à ceux plus apaisés, chacun d’eux est digne d’intérêt et saura transporter l’auditeur dans un univers désolé mais luxuriant de détails et mélodies touchantes. Bien sûr, on échappera pas à quelques titres plus faiblards (pour moi, c’est la trop gentillette « Vanishers » qui aurait du être écartée), mais le reste mes amis, vaut largement qu’on oublie les faux pas de « City Burials » ou du moins qu’on en minimise les impacts. Parce que Katatonia a certes encore un peu évolué, se fait de moins en moins binaire et évident, mais il reste tout simplement génial, un phare dans la nuit.
Related Posts
- 10000Se renouveler sans se trahir, voici une mission bien ardue à mener pour toute formation dont la durée de carrière égale celle de ses plus jeunes fans. Katatonia, passé maître dans l'art du metal dépressif, aidé il est vrai par la voix fantastique de Jonas Renske, sobre mais chargée d'émotions…
- 10000Les suédois de Katatonia ne peuvent pas être taxés d'immobilisme. Depuis leurs débuts, leur style évolue, gagne en ambiance, en intensité ou en puissance, s'habille de riffs plus velus, de passages électroniques... Ce nouvel album ne déroge pas à la règle. Tout commence par un riff écrasant sur « Forsaker » qui…
- 10000Katatonia, à ne pas confondre avec les poppeux anglais homonymes, à une lettre près, sont les rois du metal gothique depuis quelques années. Alors, bien sûr, certains rechigneront à le reconnaître, me parleront de Paradise Lost, de Lacuna Coil ou je ne sais qui d’autre, mais parlons sérieusement une seconde :…
- 10000Quand on me parle d’un supergroupe avec des membres de Katatonia et qui s’affaire dans l’ombre à rendre hommage à la mélancolie format rock progressif, forcément, j’ai les moustaches qui se dressent. Et ce n’est pas la découverte de ce deuxième album qui va les faire se rétracter. Bon, d’abord…
- 10000Troisième album pour ce groupe suisse qui a débuté par un dark / goth metal à la Katatonia / Anathema et propose ici… Ben, quelque chose de pas loin de ce que ceux-ci proposent aujourd’hui. Soit un gothic rock légèrement metallisé, assez flamboyant et planant, que d’aucuns n’hésitent pas à…