« Host », ça vous rappelle quelque chose ? Non ? A moi oui. «Host » est le nom d’un album d’un grand groupe qui a fait dans le gothic metal sous diverses formes. Toujours pas ? Ils sont anglais. Et ce nouveau groupe est formé de leur guitariste principal et de leur chanteur. Chanteur qui officie également derrière le micro de Bloodbath. Ah, ça y est ? Eh oui, Greg Mackintosh et Nick Holmes ont remis le couvert avec Host, en faisant renaître le Paradise Lost de « Host ». La parenté leur a semblé évidente, et à moi aussi à l’écoute de ce premier album du duo. Curieux d’ailleurs (ou dommage ?) qu’ils aient choisi de ressusciter cette période plutôt que celle de « One second » (un poil plus metal), qui pour moi est l’album le plus marquant de la phase rock electro goth. Mais bon, je ne vais pas non plus leur en vouloir. Parce que oui, « Ix » est transparent dès le début dans ses intentions et on voit arriver ses mélodies à des kilomètres, mais que c’est bon de retrouver Paradise Lost, oups, ses membres, sur ce terrain où ils excellent ! On retrouve immédiatement la maestria des gars pour installer des ambiances grandioses renforcées par une orchestration emphatique. On retrouve aussi ce talent à investir des sonorités plus modernes au service d’un style assez daté, ce qui assure aux neuf titres de ne pas se faire traiter de ringards. Ou du moins, pas trop. Et puis, le côté rock est ici un peu plus prononcé que sur le disque précité (même avec la programmation à la place de la batterie). Bon, par contre, c’est quoi ce disque ? Oui, il est très bon, c’est sûr (même si j’écarterai « Inquisition » de ce jugement). Mais pourquoi donc ne pas le sortir sous le nom de Paradise Lost ? On a un son et une énergie comparable, les titres sont du PL pur jus. Pour ne pas perdre les fans ? Ceux-ci ont l’habitude des changements d’avis et de style du groupe. Pour éviter la pression ? Peut-être. Parce que le projet n’ été développé qu’à 2 et non en groupe ? Euh, on se doute un peu que la notion de groupe reste assez floue chez les anglais. Bon, soit, on va juste se contenter de passer « Wretched soul », « Hiding from tomorrow », « A troubled mind », « My only escape » et « Instinct » en boucle, entre nostalgie et constat que ces gars se bonifient en vieillissant.
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