PARADISE LOST : Obsidian

Mine de rien, les anglais de Paradise Lost ont allègrement passé le cap des trente ans de carrière, et sortent aujourd’hui leur seizième album. Comment fait-on au bout de tant d’expérience pour ne pas tourner en rond ? On peut se le demander. Hum, et en fait, d’autant plus à l’écoute du début d’ « Obsidian ». Je dois vous dire que ça fait trois fois que je me lance à la découverte de ce nouvelle montagne de noirceur… et ça ne passe toujours pas. J’ai beau essayer, je ne trouve ici qu’une tentative malheureuse de capitaliser ce qui a déjà été fait auparavant, de dresser un bilan d’un gothic metal qui sait autant se faire posé et mélancolique que hargneux et désespéré. Les derniers albums, qui opéraient un retour vers un gothic metal plus brutal, ne m’avaient déjà pas complètement convaincu. Mais ici, je m’ennuie franchement. On trouve sur « Obsidian » des structures ressemblant beaucoup à ce que le groupe proposait dans les nineties. Avec un son plus actuel, certes, avec une maîtrise certaine. Un disque beaucoup plus varié que les précédents, exploitant absolument tous les savoir-faire de Paradise Lost. Et objectivement, c’est assez bien fait. Alors pourquoi je ne parviens pas à accrocher ? Je ne sais pas, je trouve que ça manque cruellement d’intensité, de pouvoir d’évocation, que ça fait pâle figure par rapport à ce que la formation a déjà produit. Et j’ai même du mal à reconnaître la voix de Nick Holmes. Non, rien à faire, à part quelques passages et riffs, je m’ennuie. Il n’y a pas grand-chose ici qui n’ait pas déjà été fait en mieux par le combo, ou par d’autres (sur quelques plans, je trouve qu’on se rapproche pas mal de My Dying Bride, les riffs typiques en plus). Je redonnerais probablement sa chance à « Obsidian », en souvenir du bon vieux temps, mais pour l’instant, je le laisse décanter, et je ne peux m’empêcher d’être déçu.

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