Le disque précédent de Volker Bertelmann m’avait tout bonnement soufflé. Je m’étais laissé embarquer sans mal dans le mélange subtil et savant de néo-classique, d’ambiant et d’electronica développé par l’artiste allemand. Entièrement instrumentale mais pleine de relief, elle regorgeait autant de noirceur que d’espoir, de poésie que de désenchantement. Je guettais donc une nouvelle offrande du monsieur, et voici qu’elle m’arrive par surprise. Cool. Je serai bien en peine de vous dire ce que « What if » a de particulier, de différent de son prédécesseur pour vous pousser à vous jeter dessus. Un peu plus electronica et rythmé peut-être, mais se situant tout de même dans la même lignée, il n’a en revanche, et ça je vous l’assure, rien de moins que « Abandoned city » chroniqué dans ces pages. Superbe de bout en bout, ne se départissent jamais d’une théâtralité qui lui colle à la peau, ce disque est celui d’un homme qui a conscience du potentiel évocateur de sa musique et sait parfaitement en doser les effets. Une belle œuvre, encore !
Hauschka : Familiar things disappear