God Damn (ce nom !) est encore la preuve qu’on peut faire autant de boucan à deux qu’à quatre. Ces deux anglais ne sont clairement pas là pour enfiler des perles. Quelque part entre un Leftover Crack, un Smasing Pumpkins, un White Zombie et un combo de stoner, God Damn pratique un drôle de mélange, très rêche mais aussi très bon. L’album commence d’ailleurs très fort avec un «When the wind blows » tout en rythme et en sauvagerie, qui envoie sacrément le bois. « Silver spooned » enchaîne avec une intro très punk, des riffs bien stoner et un refrain pop indé indus qui me rappelle les français Spor. Le début de « Maladie mélodie », lui, m’évoque un Green River… Je ne vais pas tous vous les faire, on a déjà les constituants principaux du son de God Damn : stoner indus punk noise, la messe est dite. Emballez-moi tout ça avec un max d’attitude, laissez macérer un peu, et vous obtenez un mélange sacrément détonnant. Ce qui fait défaut à un tel disque ? Un peu plus de diversité dans le riffing, les voix, les ambiances, parce qu’au bout, tout a tendance à se ressembler. « Vultures » conserve bien sûr quelques atouts, mais s’avère un poil trop long pour convaincre. God Damn a les moyens de redresser la barre, mais le souhaite-t-il vraiment ?
God Damn : Vultures