GITY RAZAZ : The strange highway

N’étant pas un spécialiste du genre (loin de là), il m’est difficile de parler de musique classique, neo classique, contemporaine ici. Pourtant, si ces genres ne font à la base pas partie de mon héritage musical, je reste attentif à ce que ses acteurs peuvent produire. Gity Razaz est une compositrice américaine (depuis 2002) d’origine iranienne assez touche-à-tout, puisqu’elle a déjà composé des pièces sous des formes très différentes, y compris en y intégrant des éléments multimédia et électro-acoustiques. Ce qui nous intéresse aujourd’hui est une œuvre dont l’ambiance se rapproche beaucoup de la musique de film, et plus précisément de la musique de film « de genre ». On aurait pu s’en douter étant donné l’artwork assez angoissant de « The strange highway ». Angoissant, c’est le mot. Quelle que soit l’orchestration mise en place, cet album puise son inspiration dans des sentiments, histoires, œuvres d’art assez troubles et complexes. Ce qui aboutit donc à des pistes très différentes en termes de formes et orchestrations : si la base de la musique de la dame reste le violoncelle, son instrument de prédilection, l’orchestre, le piano, les dispositifs électroniques y ont une place également, et permettent de faire de la compositrice un portrait à la fois riche et élogieux. Comme sur « Legend of sigh », qui installe une atmosphère unique grâce à des éléments ambiant à l’arrière plan. Ou sur « Metamorphosis of Narcissus », qu’un soupçon d’orient vient parfumer. Au sein de ce premier album, Gity Razaz évoque donc à la fois ses racines, son éducation musicale, ses goûts artistiques (outre les ambiances très épouvante, on peut trouver des références à Dali, aux contes et légendes, à la poésie…). Un beau programme qui sera suivi par la suite d’opéras. Ça a beau ne pas être mon univers, ça me rend tout de même curieux…

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