ASTROMEDA : Angelburst

Parfois, au hasard d’un calendrier de sortie, on tombe sur un artiste inclassable comme Astromeda. Je ne connais ni son vrai nom, ni son origine, ni le reste de sa discographie. En lançant « Angelburst », je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre. J’ai lu ici ou là qu’il s’agissait d’electro ambiant. Ah bon ? Parce que « Soulfall », c’est clairement du neo-classique, une pièce à la fois puissante, renversante et inspirée. Après cette entrée en matière impressionnante, « Silent reverie » enchaîne de façon bien plus classique, en mode ambiant piano. « Annihilation », lui, déploie carrément un smooth jazz bien loin des fracas qu’on imagine à la lecture du titre. Le morceau-titre se fait effectivement plus ambiant, mais inclus aussi une sorte de guitar synth assez désuet. Franchement, je ne sais pas où Astromeda veut en venir, mais il a une liberté de ton certaine. « Lapnova », en revanche, plonge complètement dans l’electro ambiant plutôt typé nineties, mais s’avère un peu trop classique. Je suis assez content de retrouver un titre neo-classique proche de la musique de film avec un « Apollinaire » assez réussi, et un « Art angels » qui y ajoute des voix étranges, entre l’angélique et le fantastique, et un touché piano jazz. Le reste de l’album se partage entre ces différentes ambiances, passant de l’une à l’autre avec désinvolture. « Angelburst » est une somme ; il enchaîne quasiment deux heures de musique, ce qui peut paraître bien trop pour un tel style. Mais il faut le prendre comme un voyage, une épopée, un film sans images. En fermant les yeux, bien sûr, chacun(e) se fera le sien, et peut-être qu’il n’aura rien à voir avec le vocabulaire apocalyptique des titres d’Astromeda, mais il sera en tout cas accompagné d’une musique sensible et assez virtuose, pour peu qu’on soit sensible à la musique de film dramatique et pas allergique au neo-classique.

Related Posts

  • 10000
    Certains artistes, qu’ils aient pignon sur rue ou soient totalement underground comme Junkee, ont une vision très personnelle de la musique, une façon bien à eux / elles de la pratiquer, qui à la fois les identifie immédiatement et peut les ostraciser complètement aussi. Si Junkee (dont je ne connais…
    Tags: l, on, plus, album, ne, bien, d, y, se, electro
  • 10000
    Thomas Bücker nous revient avec un cinquième album toujours coincé quelque part entre l’expérimentation, le neo classique et l’electro ambiant. On ne se plaindra pas de cet entre-deux perpétuel tant il nous amène de jolis moments un peu glacés, comme des réminiscences post guerre nucléaire totale d’un monde d’avant partiellement…
    Tags: l, d, se, ne, on, entre, sera, titres, album, loin
  • 10000
    A peine chroniqué en 2022, voici que le finlandais Kupla revient à la charge avec non pas un ep mais un véritable nouvel album de 14 titres et (presque) quarante minutes. Et en plus, le jeune homme se paie le culot de trancher avec le son de son précédent opus :…
    Tags: plus, a, ne, classique, se, plutôt, album, musique, sûr, electro
  • 10000
    N’étant pas un spécialiste du genre (loin de là), il m’est difficile de parler de musique classique, neo classique, contemporaine ici. Pourtant, si ces genres ne font à la base pas partie de mon héritage musical, je reste attentif à ce que ses acteurs peuvent produire. Gity Razaz est une…
    Tags: l, d, musique, y, assez, on, film, reste, différentes, album
  • 10000
    Récemment accueilli par Mute, le duo formé par Alexander Hacke (Einstürzende Neubauten / Crime & the City Solution) et Danielle de Picciotto (Love Parade / Crime & the City Solution) signe ici un quatrième album « plus symphonique » aux dire des intéressés. Au programme, un style à cheval entre rock industriel…
    Tags: plus, neo, bien, s, voix, on, musique, entre, sorte, c

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *