Et ben merde alors. Le cerveau humain est un outil étrange. Ce matin, je lisais les mails d’Adopte Un Disque, et je tombe sur l’un d’entre eux qui m’annonce la sortie de cet ep, né « de la rencontre entre le coach vocal d’Adèle et l’ingé son de Drake ». Et je ne sais pas pourquoi, je me suis dit « allez, avant de balancer le mail, je vais quand même aller jeter une oreille ». Non, mais en temps normal, avec des références pareilles, j’aurai fui à toutes jambes ! Et là, paf, je lance l’écoute de « Someone else », comme ça, au hasard. Et je trouve ça pas mal. Ok, c’est très mainstream, la production est d’une propreté suspecte, le chant est parfaitement poli, la mélodie déjà entendue… Mais ça marche. C’est très pop, accrocheur sans être caricatural, ça fait le pont entre electro-pop, r&b et pop… Il est bon, ce titre ! Et le reste ? Et ben, tout pareil. Le groove a beau être tranquille, il est omniprésent, les voix masculines et féminines se succèdent, se complètent ou se répondent, avec chacune une certaine élégance et nonchalance, et on a beau ne pas vraiment être surpris de ce qu’on peut y trouver, chacun des huit titres fait le taf. Un peu à la manière de The Weeknd, Emotional Oranges expérimente le mariage de plusieurs textures, démystifie le dancefloor, sort la variété du ghetto honteux dans laquelle, moi le premier, on aime la cantonner. Voici donc un premier ep à l’équilibre idéal, dont vous entendrez certainement parler, et qui peut se targuer de m’avoir à la fois plu et fait grimacer. Heureusement que je n’ai aucun amour-propre…
by Dyvvlad
under 2019, 8, Electro, Electro pop, Jeune et dynamique, R&B, Soul, Un amour fort et durable, Un homme, Une femme