EMILY JANE WHITE : They moved in shadow all together

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C’est de Californie que nous vient Emilie Jane White. Et la musique qu’elle pratique se situe aux antipodes de l’ensoleillement pop qu’on pourrait attendre du lieu. Oh, le soleil est bien là, aveuglant même parfois, mais il se couche ou se meurt ici. « Frozen garden », qui ouvre les hostilités, installe un souffle glacé et mélancolique sur un folk assez léger et dépouillé. « Pallid eyes » prend garde de ne pas réchauffer l’ambiance, et le piano triste de « Hands » poursuit le travail de sape. Alors oui, on peut assez légitimement trouver ce cinquième opus assez lugubre, mais ça ne lui enlèvera pas une beauté troublante et une élégance certaine dans la noirceur. Ce qui pose problème en revanche, c’est la propension de la jolie brune à se répéter sur ce disque, dont le tempo n’est ni très varié ni très marqué, malgré la présence de percussions – gimmicks efficaces. De fait, si on apprécie sans mal l’ensemble, on reste aussi un peu sur sa faim car un titre chasse un peu trop facilement l’autre, chacun rivalisant de spleen et de flamboyance gothique à l’américaine. On a donc ici un bon disque, et une artiste avec un potentiel impressionnant, mais qui doit encore aller plus loin et proposer des titres plus variés pour passer de bon à essentiel.

Paroles de l’album

Site officiel

Emily Jane White : Pallid eyes

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