
Mais quel joyeux bordel par ici ! Dead Quiet, petits gars de Vancouver, pratiquent un genre entre stoner, heavy metal, rock et doom. Jusque là, rien de bien exceptionnel. Mais avec une bonne touche seventies dans les claviers (qui vient d’arriver, mais moi je découvre le groupe avec ce disque), et une tendance naturelle à scander les textes, qui sonne assez hardcore punk. Et ces deux éléments changent pas mal de choses dans la perception de leur musique. Petit aparté ; votre serviteur, ce qu’il préfère dans la carrière prolifique des géants du heavy metal Iron Maiden, c’est le premier album. Non, pas « Killers », le vrai, l’éponyme, avec Paul Di’Anno ! A l’époque, les riffs épiques de Steve Harris étaient contrebalancés par une attitude bien punk, ce qui confère à ce disque une aura incomparable. Et bien, j’ai parfois l’impression d’écouter un lointain héritier ici. Alors oui, c’est fugace, mais c’est cette sensation qu’une bonne poignée de gravier a été balancée dans une mécanique bien huilée que je retiens. On a donc ici un disque furieux, mélodique et mélancolique à la fois. Bien sûr, comme pour tous les albums de ce genre, l’homogénéité est de mise, et Dead Quiet ne nous réserve pas vraiment de surprise au détour de l’un des sept titres de ce troisième album. Mais l’autre point commun de ces chansons est leur potentiel ; pas un instant de relâchement, pas un moment de faiblesse ; on prend son pied du début à la fin, le groupe est impérial et sa passion transparaît de chaque riff, chaque plan. Bravo !