
Sur le modèle des tubes de Twenty One Pilots ou de Imagine Dragons, The Score bâtit son style sur les bases d’un rock indé pêchu et authentique, aux relents nineties assumés, mais agrémenté de grosses mélodies pop et d’arrangements de stade. On en pense ce qu’on en veut, The Score s’en fout. Le groupe s’est fait remarquer grâce à un titre venu en support d’une campagne marketing pour un supermarché, alors bon, être taxé de consumérisme, il doit être habitué. Sur ce disque, on retrouve Travis Barker sur un titre, et Jamie Nick Commons, dont le nom ne vous dira probablement rien mais qui est un habitué des placements de titres et participations ici et là (en vrac, Eminem, le film Skyscraper, la campagne Beats by Dre, la série Orange Is The New Black…). Bref, on est entre personnes de bonnes compagnie qui ont semble-t-il la science infuse pour faire des choses qui marchent. Et ça s’entend. « Carry on » a beau comporter de grosses guitares et un chant aux accents presque punk par moments, il se positionne vraiment comme un disque de rock grand public ; pas de temps mort, pas de baisse de niveau, pas de structure biscornue, tout est rond, beau, propre, parfait, et on sent de suite le potentiel « singalong » des refrains. J’en ai peut-être pas l’air, mais j’en ai dit beaucoup là. Ce deuxième album est conçu pour être diffusé, partagé, chantonné, aimé. Il s’adresse donc à un certain type de public, qui cherche du bon gros pop rock pas prise de tête. Et je ne peux le nier, ça peut être mon cas parfois. Mais ces chansons sont un peu trop faciles mélodiquement à mon goût, et The Score ne sera donc pas un groupe dont je retiendrais la musique.