Myrkur, Ricinn, Chelsea Wolfe… et Darkher. Depuis quelques temps, les filles explorent les passerelles entre musique expérimentale, ambiant, metal et pop songs cauchemardesques. Jayn Hanna, donc, s’est émancipée de sa formation d’origine The Steals pour voler de ses propres ailes noires. Et c’est plutôt bien de voir les donzelles du côté sombre s’exprimer en leur propre nom, exposer leurs propres créations, plutôt que de servir de faire-valoir à des barbus. Bon, autant être clair : c’est plus du côté de Chelsea Wolfe qu’il faut chercher une influence ici. De metal, on ne trouve que les ambiances pesantes à souhait et quelques guitares bien graves. Le reste relève plutôt du rock gothique mâtiné d’ambiant et de folk. La voix de Jayn tutoie, elle, plutôt le paradis que l’enfer. Délicate, belle, féerique même, elle surplombe l’ensemble, rassure parfois, inquiète le plus souvent, paralyse souvent l’auditeur. « Realms » n’évite pas forcément la chausse-trappe de la redite, mais on ne lui en tiendra pas rigueur, tant il reste captivant la plupart du temps. Pour un premier album, Darkher a quand même bien assuré. Un peu plus de diversité mélodique et on tiendra un grand du rock sombre.







