
Première écoute en aveugle de ce disque ; j’ai l’impression de retrouver une version réactualisée de Zoot Woman. Alors, parmi ce duo prétendument belge, se cacherait-il le fameux Jacques Lu Cont / Thin White Duke / Crystal Pepsi / Stuart Price ? Que nenni les amis. Il semblerait juste que les petits gars soient doués. Comme pour les anglais, les Compact Disk Dummies portent haut les couleurs bigarrées d’une synth pop eighties, mais le font juste d’une manière encore plus synthétique et actuelle. A ce titre, « On repeat » est assez redoutable ; après un début ambiant / jazz, il plonge franchement dans le groove électronique. Un hit immédiat. « Millionaire » ne poursuit pas dans la même dynamique, dommage ; il se montre un peu plus dansant mais aussi moins percutant. « Everybody’s lonely », avec son riff rock et son côté plus sombre, fonctionne très bien. « Matter of time », encore plus poppy, manque pour moi d’un petit quelque chose, elle me paraît un peu trop inoffensive. Arrive la chanson-titre, dont l’ambiance aquatique et posée a également du mal à me convaincre. Heureusement, « I remember » s’avère beaucoup plus accrocheuse. « Easy life » et son début assez « Strangers things » cache (pas longtemps, ok) un autre single en puissance, avec un break assez inattendu. Pourtant, « Fell in love with a hologram « , avec sa légère mélancolie et son rythme moins volontaire, a ma préférence. Suit « Kyoto protocol », un instrumental ultra-efficace. Et nous voici arrivés au terme du voyage, avec « The drugs don’t work », qui n’a rien à voir avec une reprise de The Verve mais est un autre très bon titre immédiat. Nous voici donc avec un second opus un poil inégal mais cependant très réussi.