COCOON : What we leave behind


Depuis le tout premier album du (à l’époque) groupe, j’ai toujours été touché par la mélancolie des chansons de Cocoon, de la relative fragilité et du côté intimiste de ses compositions et de son interprétation. Et même si Mark Daumail s’est essayé à s’en écarter quelque peu depuis quelques années, c’est bien ce dénominateur commun à ses albums qui continue à m’y mener. Ce nouvel album est né d’une période de frustration et de détresse qu’on a tous traversé il y a maintenant plusieurs années. Cocoon a d’abord composé un album, puis jeté cet album aux orties, et nous voilà avec ce « What we leave behind » qui à la fois renoue avec le feeling des premières œuvres mais se fait également plus intimiste, plus adulte et introspectif. « Human race » fait danser une lumière chaude sur une douce mélancolie. Mais quelque chose se dessine immédiatement ; ici plusieurs titres semblent être des esquisses de chansons, comme si Mark en avait extrait l’essentiel et nous laissait en imaginer la fin. Et pourtant, la frustration qu’on pourrait légitimement ressentir n’est pas là. Au contraire, on apprécie cette simplicité retrouvée, ce côté paisible et doux mais qui se tient toujours loin de la pop folk trop mainstream des voisins. « What we leave behind » est-il alors aussi bon que les premiers albums du groupe ? Non, j’ai toujours tendance à les préférer. Parce que ce sont eux qui nous ont amené la musique de Cocoon. Mais cet album, c’est celui qui devait arriver aujourd’hui, celui que les fans qui ont grandi, mûri étaient en droit d’attendre, celui dont ils ont besoin : quelque chose d’à la fois nostalgique et réconfortant. Alors oui, sa petite demi-heure peut paraître peu, mais quel bonheur d’en profiter !

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