Jamais, de ce que je me souvienne, je n’ai entendu une note de l’un des deux albums précédents de Cassia. Mais quand « Everyone, outside » sort des enceintes, je le regrette immédiatement. Pourtant, cette electro-pop ensoleillée et rythmée ne correspond pas vraiment à ce que j’aime d’habitude. Mais il y a ici quelque chose de vraiment magique à l’oeuvre dans cette chanson aux percussions limite tribales, dans cette simplicité pop de la mélodie. « Friends » arrive, et… ok, on est sur une continuité. Mais en fait, un peu trop même. « Heat » confirme que l’album va pouvoir s’écouter d’une traite sans qu’on craigne vraiment de changer d’ambiance. Cassia nous sort clairement un album de l’été avec 2 bons mois d’avance. Par certains côtés, le groupe me rappelle un peu un Metronomy dans sa douceur rythmée, son groove pâle. Le fait est que ça fonctionne, et même chez ceux qui ne sont pas forcément réceptifs ; ça, c’est plus que respectable. Ceci dit, oui, c’est dommage, mais j’ai peine à retrouver la magie de « Everyone, outside » par la suite, ou peut-être légèrement diluée sur « Here & now » ou « Reframe » . Bien sûr, le reste est plutôt très correct, et on s’y sent bien ; c’est le genre de disque qui donne envie de sortir se promener un casque sur les oreilles et juste profiter du soleil et du paysage, observateur silencieux et amusé de la vie qui s’écoule. Mais faute de véritable renouveau d’un titre sur l’autre, il est aussi de ceux qui passeront comme une lettre à la poste, mais qui pourra être oublié un peu trop rapidement une fois posté. Toutefois, on sera bien avisé d’avoir Cassia à l’œil, car on est pas à l’abri qu’il nous sorte d’autres petites bombes à l’avenir !
