VARNHEIM : Void


Les polonais de Varnheim ont apparemment déjà fait parler d’eux lors de leurs sorties précédentes, avec un black metal aux ambiances travaillées. Pour moi qui avais les yeux ailleurs, « Void » est donc une séance de rattrapage. Et je dois dire que très rapidement, je suis convaincu. Je ne sais pas vraiment si je qualifierai ce disque d’atmosphérique, parce que je trouve que le riffing amène des sonorités post hardcore. Les trémolos appuient l’intensité de l’ensemble. Varnheim découpe ce troisième album en quatre titres assez longs (entre 9 et 13 minutes), et oriente sa haine non pas envers la religion ou son prochain mais envers lui-même, dans une entreprise non pas d’apitoiement mais de misanthropie ultime. Tout ça concourt en tout cas à donner à « Void » un feeling particulier entre sludge, black et hardcore. Pourtant, si tout coule de source ici, on pourrait avoir du mal à s’attacher au disque, car les éléments utilisés peuvent évoquer un certain nombre de formations du genre. Et c’est vrai que si Varnheim montre une habileté certaine à faire converger chaque élément vers un tout harmonieux et puissant, on ne peut dire qu’il soit très soucieux de se détacher des sonorités de la scène. Est-ce que ça vous empêchera de profiter de chaque minute des quatre parties du disque ? Il n’y a aucun risque. Malgré leur durée, on ne ressent aucune gène ni aucun ennui, et on ne ressent pas non plus le côté progressif et un peu « à tiroir » qui survient souvent dans ce genre d’oeuvres. Impressionnants par leurs qualités mélodiques, leur technicité discrète et leur finesse, les musiciens offrent un écrin d’exception à ce black moderne et atmosphérique.

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