L’homme qui rappe plus vite que son ombre, le flow le plus rapide de ce côté-ci du système solaire nous revient en grande forme et toujours pas calmé. C’est toujours un plaisir de retrouver Busta Rhymes, son univers musical fantasque et bigarré aux structures d’architecte équilibriste et son flow reconnaissable entre mille. Véritable pendant masculin de Missy Elliott (ce pour être galant, car chronologiquement c’est plutôt le contraire…), le sieur Busta s’y entend pour dénicher des trouvailles sonores et verbales et donner à son style de nouvelles teintes, et plus généralement faire évoluer l’entité hip-hop toute entière vers des sphères où l’imagination, la créativité prennent le pas sur l’uniformité ou le plagiat sans âme. Oui, enfin on peut toujours rêver ! Mais une fois de plus, le temps d’un album (soit ici quelques 70 minutes), on est tenu en haleine et on tape du pied au rythme des marches psychotiques orchestrées par la voix de l’ancien enfant terrible des Leaders Of The New School, monsieur loyal de la rime et narrateur / conteur / acteur d’exception. Que dire de plus ? Woo-Hah !
Busta Rhymes : Breck ya neck
Busta Rhymes : Pass the courvoisier