Dans la famille monstre de virtuosité et de vélocité, je demande Archspire. Avec son « flow » digne d’un Busta Rhymes, Oli Peters semble mener la danse, et c’est vrai que son organe est impressionnant d’élasticité et d’adaptabilité, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Parce que derrière, ça carbure et ça mouline comme un Necrophagist des grands jours. Basse, batterie et bien sûr surtout guitare sont absolument magistrales, alignant en trente petites minutes plus de plans qu’un autre groupe en 10 ans de carrière. « Relentless mutation » est terrassant de bout en bout, mais je le trouve plus accessible et accrocheur que « The lucid collective » même s’il en suit les grandes lignes. On peut en tout cas remarquer que l’ensemble sonne plus clair, et c’est particulièrement vrai pour le chant. Un titre comme « Remote tumour seeker » pourrait même être qualifié de hit tant il se montre mélodique. Et la basse, trop discrète à mon goût (mais c’est toujours le cas) est un délice. Alors oui, « Relentless mutation » est une tuerie, et le meilleur disque du groupe à ce jour. On peut certes lui reprocher de trop en faire, ou d’utiliser des recettes trop éprouvées, mais franchement, si c’est pour aboutir à un tel monument, je signe des deux mains !
Archspire : Involuntary doppelgänger (lyrics video)