Je sais, je sais… Je n’arrête pas de me retrouvé désappointé (et le mot est faible) par les dernières productions de Bloc Party et Kele Okereke. Et pourtant, j’y reviens toujours. Pourquoi ? Parce que les bons souvenirs sont plus vivaces que les mauvais. Et qu’avec les anglais, les bons souvenirs sont vraiment très bons. Et bien, parfois, la patience (qui est une vertu, vous le saviez ?) est récompensée. Au moins en partie. Parce que sur « Alpha games », Bloc Party, s’il n’a pas complètement retrouvé la fougue d’antan, a retrouvé le goût du rock. « Day drinker » affiche une forme aussi étonnante que réjouissante. Bien sûr, le titre reste très pop, mais le hit n’est pas si loin. « Traps » est bien plus indie rock, mais finalement pas forcément plus convainquant. « You should know the truth », en revanche, est un peu faiblard. « Callum is a snake » est un peu plus aventureux, avec sa rythmique presque jungle, qui va plus chercher vers « Intimacy ». Pas mal. « Rough justice » est probablement le titre qui cache le plus son jeu ; s’avançant comme un titre binaire, basique, à la tension palpable, il présente une structure originale et cache une bonne dose de rock. Pourtant, ça reste l’un de ceux avec lesquels j’ai le plus de mal. « The girls are fighting », s’il en est assez proche, se hisse au-dessus. « Of things yet to come » surprend par son positionnement bien plus soft et new wave. « Sex magik » poursuit dans cette voie, même si la tension y est plus présente. Arrivé là, j’avoue ne pas bien comprendre ce que cherche à faire le groupe. J’ai l’impression de recevoir des tas de signaux différents et parfois contradictoires, l’impression que Bloc Party navigue à vue. « By any means necessary » redresse la barre ; même s’il manque un peu le côté imparable, il s’avère bien plus efficace. « In situ » est un autre bon titre bien punchy. « If we get caught », en revanche, est un peu trop poppy et lisse pour moi. Enfin, « The peace offering » avance à pas de loup jusqu’à un final plus explosif (même si assez contenu). Au final, « Alpha games » est assez destabilisant, et pas vraiment équilibré. Mais il renoue tout de même avec un style qu’il me fait plaisir de retrouver, et rien que pour ça, je suis reconnaissant au groupe !
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- 10000Ouch. A force de dire que le deuxième album de Bloc Party, "A Weekend In The City", était moins réussi que son prédécesseur, on a réussi à convaincre le groupe lui-même de changer son fusil d'épaule. Le groupe nous revient donc la queue entre les jambes avec un disque plus…
- 10000Après les claques Interpol, Franz Ferdinand et The Killers, il fallait trouver une relève question machine à tubes de lignée eighties. C’est chose faite avec Bloc Party, quartette anglais se positionnant comme le plus sérieux candidat au titre. Et si le premier titre ne séduit pas vraiment, « Helicopter » remet les…
- 10000« Ah, mais pourquoi tu t’obstines, bordel ??? ». C’est, en substance, ce que je pourrais me hurler si je me voyais là, face à mon clavier, et sur le point de me lancer dans l’écoute du quatrième album solo de Kele Okereke. Il me faut vous dire, si vous n’êtes pas assidus…
- 10000J'adore Bloc Party, mais le premier essai solo de son chanteur Kele m'avait fortement déçu, et le mot est faible. Alors j'avoue ne pas attendre grand-chose de ce deuxième opus. Le titre d'ouverture me donne raison ; on nage ici en plein territoire house. La voix de Kele est d'ailleurs…