Arrogant Criminals aime le rock anglais, et ça s’entend. Dès le premier titre de ce premier album, on ressent effectivement l’arrogance anglaise, cette sensation que les ressortissants de la perfide Albion sont issus de la nation souveraine côté rock et en ont bien conscience. Arrogant Criminals doit bien aimer les belges, aussi. Parce que le groupe est sorti du bois après avoir écrit le titre servant de générique à au dessin animé Daltons, ce qui, mine de rien, a exporté leur musique dans le monde entier. Mais Arrogant Criminals est français, et va donc devoir se frayer un chemin au sein de la jungle des médias, qui ne regardent pas forcément du côté rock de la scène (la Seine?), d’autant plus quand le groupe a, en plus, l’idée saugrenue de le parfumer d’un feeling seventies. Et pas qu’un peu, mon neveu ! Dès la chanson-titre, on en ressent le souffle. Un rock pêchu, boogie, pas vraiment arrogant, mais qu’il serait à coup sûr criminel de ne pas découvrir au plus vite. D’autant plus que les gars ne se contentent pas de puiser leur inspiration à une source ou deux, non. C’est bien tout le spectre seventies qui leur vient en appui ici, on a même droit à un passage crimsonien sur « Long ago – part II » . Bien sûr, tout ça pourrait aboutir à un joyeux capharnaüm. Il n’en est rien. L’album est assez hétérogène, mais la notion de fil rouge est respectée. Alors certes, je trouve que « La tempête », interlude à la batterie, introduit de manière un peu longuette « Midnight revelation » sans apporter grand-chose de plus qu’une belle démonstration technique (mais ceux qui ont écouté le disque jusque-là et pas déjà compris que le batteur est bon peuvent se racheter des tympans valides). Ok, je n’aurais certainement pas choisi « I wanna be your man » comme premier single, mais plutôt « Fine & dandy » ou « Saying goodbye ». Et je n’aime pas trop « Time traveler ». L’artwork non plus. Mais le reste est béton, et doit avoir une gueule d’enfer en live. Excellent disque de rock anglais français, donc !
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