Aujourd’hui, tel un croisement contre-nature de Stéphane Berne et Jean-Pierre Pernaud, je vous fais voyager à la fois dans l’histoire du rock et dans les belles terres de France pour découvrir un disque sympathique. Subway est un groupe de filles qui aiment la pop et le rock indé, et nous viennent de Marjevols, en Lozère. D’ailleurs, sous le règne de Henri IV, Marjevols était une ville royale, et la capitale du Gévaudan (merci wikipedia), il n’est donc pas impossible qu’on ait pu apercevoir Adeline Lepicier, Cléo Bigontina ou les sœurs Sarah et Samantha Julien dans un reportage des stars du petit écran sus-cités. Enfin, bref. Subway est un groupe qui a de la bouteille (formé en 1991, « Hide and seek » est son quatrième album), mais qui a souffert d’une vie tumultueuse. Passé de la langue anglaise à la langue française à ses débuts, il renoue ici avec des textes 100 % anglophones, et présente sa troisième chanteuse. Et si son rock indé/alternatif n’a que peu bougé, ça reste quand même déstabilisant pour les fans. Musicalement, on pense forcément un peu au premier Elastica, du timbre de la chanteuse à la teneur générale qui fait souvent dans l’urgence et la tension mais sait aussi faire retomber la pression pour aboutir à un rock indé un peu plus mid-tempo et sombre. En tout cas, pas de raison de faire la fine bouche, parce que c’est français, que ce sont des filles, que ça a quelques années au compteur ; un bon disque reste un bon disque, la preuve ici !