
Les Himalayas sont un autre de ces héritiers des Arctic Monkeys et des Royal Blood, même si le groupe est aussi fan des Foo Fighters (pour lesquels ils ont ouvert) et de Muse. Leur précédent album avait déjà enchaîné quelques très bons titres bien rock, mais pour ce deuxième opus, les gars de Cardiff ont décidé d’enfoncer le clou bien profond, en capitalisant sur leur qualités. « Bad star » semble donc être une suite directe, reprenant les choses là où « From hell to there » les avaient arrêtées. On a donc un rock alternatif au chant très expressif, aux mélodies fortes et accrocheuses, aux riffs groovy mais bien épais. Le son est crunchy et rond, la disto est assez bien dosée pour s’effacer au profit de la voix et des autres instruments. C’est propre et bien pensé, et il est vraiment difficile d’arrêter l’écoute quand on l’a lancé tant on est embarqué dans la dynamique de l’album. Celui-ci a en plus la bonne idée de se montrer ni trop court ni trop long, une sorte de compromis entre les albums d’il y a 5 ans et ceux d’aujourd’hui. Les titres alternent entre attaque directe et ambiances plus tempérées, et on y perçoit un peu plus que sur le précédent les influences Muse. Un changement dans la continuité qui ne désarçonnera personne mais confirme la faculté des Himalayas à souffler le chaud et le froid avec autant de talent (même si je préfère quand même les titres les plus rock). Est-ce que « Bad star » se distingue assez de son prédécesseur pour lui faire de l’ombre ? Non, comme dit plus haut, il semble en proposer une version 1.2, et à vrai dire on s’en contente tout à fait. Reste que le groupe devra probablement se challenger dans le futur sous peine de tourner en rond.






