
Groupe autrichien dont on ne sait pas grand-chose, Irityll tient en tout cas à nous asséner un black atmo à la scandinave assez typique à l’occasion de son premier album. Une courte intro acoustique plutôt classique mais réussie nous amène à un riff épique et froid à souhait sur lequel une voix râpeuse vient nous écorcher l’âme. Je ne vais pas vous jouer du biniou, tous les titres sont à peu près construits de la même façon, et on sent que Irityll n’est pas là pour bousculer l’équation. Ce qui n’empêche qu’il se dégage de sa musique une certaine noblesse et surtout une authenticité que même certains groupes « du cru » n’ont pas forcément. Ce qui est plutôt encourageant ; le duo (si j’ai bien compris) s’est laissé le temps d’étudier le terrain et les habitudes des autochtones avant de s’y installer. Bon, bien sûr, je ne capte rien aux textes, il m’est donc impossible de vous dire si ça parle de la représentation des animaux dans les mangas kawai ou de nos glorieux ancêtres qui se battaient pour leur honneur… mais je pencherais quand même plutôt pour la deuxième solution. J’apprécie en tout cas le fait que le groupe exploite au mieux toutes les ressources mises à sa disposition, en particulier les guitares, en les faisant sonner de différentes manières pour aboutir à des ambiances plus écrasantes, menaçantes, apaisées ou brutales. Ça n’a l’air de rien mais ça évite la surabondance d’effets et ça renforce l’idée d’unité et de compacité de l’album, ce qui en augmente l’impact. « Schlafes bruder » n’est pas, vous vous en doutez, le disque de black metal qui vous retournera le cerveau, mais il a assez de qualités pour être un bon, un très bon « filler ».






